
J'ai toujours voulu que le stage d'été organisé depuis une vingtaine d'année à Besançon soit un temps fort du karaté pour les pratiquants passionnés, ceux qui partagent les mêmes valeurs à la fois culturelles et éthiques de notre discipline. Tous ceux qui ont appris dans un dojo quel qu'il soit, où qu'il soit doivent être respectueux de ces principes.
Pour notre pays le Congo, Besançon est un lieu de rayonnement du talent, du savoir faire et du savoir être digne d'une nation respectable. C'est l'occasion en kimono de se transcender pour offrir à nos combattants des outils nécessaires à leur préparation dans la perspective des championnats d'Afrique, championnat du Monde et les jeux Africains . Tous les meilleurs d'Europe sont attendus à Besançon. Le stage est ouvert à tous comme inscrit sur l'affiche.
Nous avons tous une histoire qu'elle soit parfois tronquée ou pas, elle s'inscrira dans notre petite mémoire collective. Le respect des autres s'inscrit aussi dans ces valeurs essentielles qui nous sont rappelées par le "DOJOKUN".Nous avons un devoir, celui de rendre au Congo ce qu'il nous a offert. Nous n'avons aucun sujet de discorde sinon sur les stratégies à adopter pour la réussite de l'action de la FECOKAAMA. Tous les conflits qui s'en écartent relèvent sinon de la mauvaise fois tout au moins de la méconnaissance du karaté tel que nous le concevons en 2014.
Quelle honte de déterrer la hache de guerre sur les grades, les présupposées connaissances ou compétences rattachées à une vielle époque. Nous avons un motif de satisfaction de voir nos diables rouges accéder à des diplômes de grades et d'enseignement Français sans faire l'objet d'un seul bruit. C'est ainsi que se dessine l'avenir du pays.
Les propos injurieux, l'exaltation de la haine, l'intrigue, les mensonges, les calomnies d'une dangerosité rare servent-ils le karaté Congolais ?... De la même façon nous pouvons tous être très critiques mais peu de gens apportent des réponses alternatives. A beau mentir qu'on vient de loin.
Nous savions tous que la FECOKAAMA était au creux de la vague, que tout le monde avait arrêté, que les coupeurs de têtes avaient fortement sévi au travers des responsabilités, certains illustres pratiquants se sont vu se ramener à la ceinture blanche lorsqu'ils étaient 5ème ou 6ème Dan.
Nous n'avons pas l'intention de refaire du grade un outil de pouvoir au Congo. Ceux qui espèrent cette notoriété gratuite se trompent et peuvent continuer dans leur autosatisfaction à satisfaire leur égo démesuré...
Se donner de l'importance par les mots en rabaissant les autres est trop facile. La culture est comme de la confiture moins on en a plus on l'étale. Les karatékas congolais savent à qui s'adresser pour telle compétence ou telle autre.
"Il faut savoir quitter les choses avant qu'elles ne vous quittent." parole de sage.
Nous avons besoin d'élever notre fédération par des idées et des compétences.
"si tous les fils du pays pouvaient par leurs mains assemblées boucher les trous de la jarre, le pays serait sauvé". Roi d'Abomey.
Il faut promouvoir l'unité et non la division.
Sur la compétition sportive les uns et les autres doivent comprendre que les jeux Africains passeront, mais la fédération continuera à se construire pour bâtir un développement durable.
Les victoires et les défaites font partie de la compétition et il faut parfois un peu de fair-play. " Tout le monde peut tomber, mais le plus important c'est d'être capable de se relever".
Nous sommes tous dans un même bateau et je souhaite que ce rendez-vous de Besançon soit un succès.
Pierre BRUNET
DTL Franche-comté
DT pôle Europe
DESJEPS
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